Stations de contrôle : bilan intermédiaire 2021

2 Août, 2021Actualités

Au cœur de l’été, c’est le moment de faire un premier bilan intermédiaire des migrations sur les différentes stations vidéos de notre réseau…

L’inquiétude se confirme pour l’Alose et la Lamproie

Les stations de contrôle des migrations suivies par Migradour ont permis de mettre en évidence un net déclin des populations de grande Alose et de Lamproie marine ces dernières années avec, en particulier, des effectifs migrants en 2019 et 2020 parmi les plus faibles jamais observés dans le bassin.

Ces données suscitent d’autant plus d’inquiétude que ces espèces connaissent désormais de grandes difficultés dans d’autres bassins français et que leur statut de conservation national a été revu à la baisse en 2019 (de « Vulnérable » à « En Danger » pour la Lamproie marine et de « En Danger » à « En Danger Critique » pour la grande Alose).

Les données de migrations 2021 étaient ainsi attendues avec impatience mais aussi une certaine appréhension. Malheureusement, les remontées de géniteurs, à présent terminées pour ces deux espèces, sont à nouveau très faibles. Les effectifs comptabilisés sont à une hauteur équivalente ou inférieure aux minimums observés jusqu’alors sur la totalité de nos stations vidéos (voir fichier bilan ci-dessous) ! L’inquiétude de l’association Migradour à ce sujet est forte et la situation considérée comme très préoccupante…

 Une migration de printemps en berne pour les salmonidés… mais de l’espoir pour les castillons

Comme on pouvait s’y attendre suite au mauvais recrutement en juvéniles observé à l’automne 2018 (en raison des crues du printemps 2018 notamment) et aux faibles effectifs de castillons observés en 2020, les remontées « printanières » de grands salmonidés migrateurs (Saumons de Plusieurs Hivers de Mer en particulier) sont restées faibles cette année, voire très faibles pour le Saison et le Gave de Pau comparativement aux toutes dernières années.

En revanche, le bon recrutement en juvéniles constaté à l’automne 2019 devrait, en principe, commencer à entraîner le retour de nombreux castillons (ici des poissons ayant séjourné 1 an en rivière et 1 an en mer). Alors que le classique ralentissement estival de la migration arrive à grands pas sur les rivières les plus marquées par un étiage sévère, ces « petits » saumons (entre 50 et 70 cm environ) commencent à pointer le bout de leur museau sur certaines stations (Masseys et Castetarbe notamment).

Leurs effectifs, que l’on espère nombreux, pourraient permettre de compenser en partie le déficit de PHM observé jusqu’à présent et d’atteindre en fin d’année des cohortes de géniteurs « correctes » (comparativement aux dernières années, pas forcément par rapport au potentiel du bassin). Rappelons tout de même que la dépose d’œufs future représentée par ces poissons de plus petite taille est nettement inférieure à celle de leurs congénères restés 2 ou 3 ans en mer.

Téléchargez les données par station avec comparatif détaillé date à date (année moyenne/année minimum/année maximum)